[Sud 2020] Terre

Vue d'ensemble 

 

► Qualité de l'air

État de la flore 

 État des populations d'oiseaux 

Comment lire ce bilan ?

 

La surveillance des milieux terrestres se fait par compartiment : l’air, la faune et la flore. En 2020, les perturbations de la qualité de l'air relevées étaient principalement liées à des émissions accidentelles de dioxyde de soufre à l’usine, responsables d’une partie des perturbations constatées sur la végétation à proximité. La sécheresse de 2019 explique également l’état de santé de la flore sur certains points de mesure. Quant aux oiseaux, l’état de perturbation de leurs populations s’explique par la fragmentation, historique et récente, des forêts et par l’activité minière, source de diverses nuisances. Retenons enfin que l’érosion, intensifiée par les activités humaines actuelles et passées, reste la principale source de perturbations des écosystèmes dans le Grand Sud.

 

 

Info +

16 espèces de lézards

C’est la richesse en scinques et geckos, stable sur la période de 2015 à 2019, dans les trois réserves naturelles du Grand Sud où 415 individus ont été observés en 2019.

 

 

  Défrichage & revégétalisation 

Depuis le début du projet industriel et minier du Sud, un total d’environ 850 hectares ont été défrichés. Pour compenser, des opérations de revégétalisation sont entreprises dans des zones qui ne risquent pas d’être exploitées dans le futur. Il s’agit de plantations de maquis minier au Parc provincial de la Rivière Bleue, d’enrichissement forestier au Pic du Grand Kaori ou encore de semis hydrauliques pour revégétaliser la verse de l’unité de préparation du minerai. Au total, 300 hectares ont été replantés de 2002 à 2020.

Les défrichements de 2019 sont principalement liés au projet Lucy et à la route d’accès à la mine, ceux de 2020 à l’extension de la fosse minière. Sur ces deux années, environ 170 000 plants par an d'espèces endémiques du Grand Sud ont été réintroduits sur 71 hectares. Toutefois, la pépinière de Prony Resources, qui les produit, a subi de graves dommages lors du conflit social de fin 2020, dont la destruction de 1500 plants d’espèces rares et menacées, 90 000 plantules et la totalité du stock de graines d’espèces endémiques. Des répercussions sont donc attendues sur les programmes de conservation et de réintroduction d’espèces à compter de 2021.

Rappelons enfin que des écosystèmes aussi complexes sont le fruit de siècles d’évolution au sein desquels bien d’autres espèces, comme les champignons ou les insectes, jouent un rôle. Les travaux de restauration écologique sont indispensables, mais plusieurs siècles seront nécessaires pour aboutir à un résultat comparable aux milieux naturels.

 

  Oiseaux marins & pollution lumineuse 

L’ensemble du complexe industriel et minier est éclairé la nuit, avec pour conséquence l’échouage, entre 2008 et 2020, de 503 oiseaux marins de cinq espèces protégées, en grande majorité des puffins de Fouquet, principalement au mois de mai, période des premiers envols des jeunes oiseaux. Parmi ces oiseaux échoués, 80 % étaient en bon état de santé et ont pu être relâchés par le personnel de Prony Resources. Les oiseaux blessés ont été soignés au Parc zoologique et forestier puis relâchés. Les années 2019 et 2020 présentent un faible nombre d’échouages en comparaison des années précédentes.

 

  Le point sur les incendies 

D’après le dernier bilan disponible, le territoire a perdu 50 000 hectares dans les flammes de 1 423 incendies en 2019. Le Grand Sud n’a pas été épargné, avec 2 000 hectares brûlés, principalement sur la commune du Mont-Dore lors de l’incendie de la Coulée qui a détruit 1 800 hectares fin novembre, dont 113 hectares de l’aire protégée de la Vallée de la Thy. Pour autant, la zone d’étude a été peu impactée en 2019, de même qu’en 2020. Pour en savoir plus, rendez-vous dans la rubrique « Dispositif incendies » sur le site de l’OEIL www.oeil.nc.

 

Quels étaient les résultats en [2018][2017] | [2016] | [2015] [2014]

 

Zones étudiées

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