[2017] Usine

Usine

La dégradation de la qualité de l'air s’accentue à l’usine, où un pic de concentrations de dioxyde de soufre est atteint en 2017, sans doute via la montée en puissance de l’activité industrielle en général, et en particulier en juin suite à un départ de feu au niveau du stockage de soufre.

Le programme d’observation de la végétation par satellite, existant sur l’usine, a été étendu en 2017 autour de la mine. Il complète un important dispositif de surveillance des massifs forestiers et paraforestiers sur les alentours de l’usine. En raison des concentrations atmosphériques de dioxyde de soufre, l’état de la végétation est mauvais en lisière de l’usine, sur l’axe des vents dominants.

 

 Des espèces envahissantes soumises à régulation

La fourmi de feu, la fourmi électrique et la fourmi folle jaune, trois espèces très envahissantes présentes avant l’installation de Vale NC, sont toujours vues sur le site. La fourmi à grosse tête, arrivée depuis, persiste malgré une nouvelle campagne d’éradication menée en 2017. Des opérations de contrôle des populations de cochons et de chats sauvages ont été menées pour la première fois en 2017, sans prise pour les cochons mais 19 félins ont été piégés. La présence de cochons sauvages a été notée dans les réserves, à l’exception de la forêt Nord qui semble épargnée grâce à une barrière installée par Vale NC. Enfin, des plantes envahissantes, telles que Mikania michranta (liane américaine), ont été détruites sur une surface de 6 hectares dans les secteurs de l’usine, de la base vie, de la pépinière et des zones de transport et de stockage du calcaire.


 On défriche, on replante !

En province Sud, l’exploitation minière donne lieu à des obligations de compenser les dommages causés sur les milieux naturels. La destruction de la végétation originelle, en particulier, est source de perte de biodiversité et augmente l’érosion. Après avoir défriché 887 hectares depuis son installation, l’exploitant Vale NC a ainsi replanté pour l’instant 113 hectares d’espèces locales issues de sa pépinière, dans laquelle une grande variété de plantes natives du Grand Sud est cultivée. En 2017, 245 500 plants de 91espèces différentes ont été plantés, visant notamment à renforcer les populations d’essences forestières (chêne gomme, tamanu, azou, etc.). Rappelons que des écosystèmes aussi complexes que les maquis et forêts du Grand Sud sont le fruit de siècles d’évolution. Bien d’autres espèces les composent, comme les champignons ou les insectes, qui ne font pas l’objet de programmes de réintroduction ! Donc les travaux de plantation et d’enrichissement végétal, aussi louables soient-ils, ne constituent hélas pas une reconstitution à l’identique de ce qui a été détruit.

 

 

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