Zoom sur l'un des programmes de surveillance de la forêt sèche, opéré par l'Institut Agronomique néo-calédonien (IAC) ces dernières années.
La forêt sèche, ou sclérophylle, est une formation végétale des régions tropicales peu pluvieuses avec, en Nouvelle-Calédonie, un taux d'endémisme de 56 %. Elle n'y occupe aujourd’hui plus que 1 % de sa surface originelle, ce qui fait d'elle le milieu le plus menacé. Elle fait l'objet de plusieurs programmes d’actions répartis en cinq volets : restauration, acquisition de données, protection, pédagogie/sensibilisation et valorisation. Certaines de ces actions font l’objet de suivis spécifiques, comme celui de Païta qui a consisté à mettre en clôture un espace délimité pour le protégrer des différentes menaces puis d'observer, de mesurer ce qui se passe dans la parcelle. |
`Suivi des effets de la mise en clôture sur la régénération forestière (Pointe-Maa, Païta)
- Objectif : Etudier la capacité de la forêt sèche à se régénérer naturellement en l’absence de feu et de cerfs
- Fréquence : 1 fois par an
- Démarrage : 2005 Fin : 2009
- Opérateur : Institut Agronomique néo-Calédonien (IAC)
- Méthodes : 6 parcelles de 400 m2 ont été clôturées et jumelées à une parcelle témoin voisine (non clôturée). Différents paramètres y ont été mesurés : la couverture végétale, le nombre des tiges broutées par les cerfs, la composition floristique, l’abondance des cerfs et autres rongeurs, etc.
- Résultats : Les clôtures ont favorisé la régénération naturelle de la forêt sèche puisque, en 5 années, plusieurs milliers de plantules (plantes à peine germées) se sont développées. La liane envahissante Passiflora suberosa déjà présente (grain d'encre) s’y est également développée. Dans les parcelles non clôturées, la forêt ne s’est presque pas régénérée. Cela est dû en grande partie aux cerfs qui ont mangé les jeunes pousses.
En savoir plus sur le suivi de la forêt sèche
Interview de Danielle Saint-Pierre (1 minutes - Production OEIL - 2012)